L'université de médecine de Tokyo limite l'accès des femmes à la profession‎
Depuis maintenant sept ans, cette Ă©cole de Tokyo modifie les notes des femmes afin de les empĂŞcher de travailler dans le domaine mĂ©dical. Le 2…

Depuis maintenant sept ans, cette Ă©cole de Tokyo modifie les notes des femmes afin de les empĂŞcher de travailler dans le domaine mĂ©dical. Le 2 aoĂ»t dernier, le quotidien japonais Yomiuri Shimbun a rĂ©vĂ©lĂ© que l'universitĂ© de mĂ©decine de Tokyo (TMU) avait discrètement fixĂ© un numerus clausus concernant uniquement les femmes. Depuis 2011, l'Ă©cole modifierait en effet les notes des candidates afin qu'elles Ă©chouent lors de l'examen d'entrĂ©e et ne puissent ainsi pas accĂ©der Ă la profession. Illustration. © getty.
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La raison? "De nombreuses étudiantes qui obtiennent leur diplôme finissent par quitter les services médicaux pour se marier, accoucher et élever leurs enfants, ce qui pose des problèmes dans les hôpitaux", a expliqué une source travaillant au sein de l'université.
Selon Yomiuri Shimbun, la décision d'imposer un quotat aurait été prise en 2010. Cette année-là , 40% des candidats admis à l'université étaient des femmes: un record. L'université aurait alors tout fait pour que le nombre d'étudiantes ne dépasse pas les 30% les années suivantes. "En général, les candidates sont meilleures que les candidats. Si les examens étaient menés normalement, les filles seraient plus nombreuses à le réussir", a encore expliqué la source.
Le genre avant les compétences
Suite à ces révélations, une centaine de femmes se sont rassemblées devant la TMU. "Des portes se ferment devant nous simplement parce que nous sommes des femmes. Nous ne devrions pas laisser les jeunes générations vivre une expérience aussi traumatisante", a tweeté Minori Kitahara, une militante féministe qui était présente au rassemblement.
Au Japon, de nombreuses femmes diplômées finissent par abandonner leur carrière à cause de la discrimination à l'embauche, l'écart salarial et le peu de soutien qu'elles obtiennent à la maison. Selon les statistiques officielles, 70% des Japonaises arrêtent de travailler après s'être mariées et avoir eu leur premier enfant.